Même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or

La semaine sainte : 

  • Le vendredi : « Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple » (Is 52). Jésus est crucifié, l’obscurité se fit sur toute la terre, il meurt et est enseveli.
  • Le samedi saint : « Silence du tombeau, Détresse du tombeau, Mystère du tombeau » comme nous le chantons à l’office des laudes. Jour de silence, jour d’attente.
  • Le dimanche de Pâques : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Nous le savons : Le Christ est vraiment ressuscité des morts. » (Séquence du Saint jour de Pâques)

La fête de Pâques continue encore aujourd’hui en ce deuxième dimanche de Pâques. Il nous faut bien toute une semaine pour laisser son mystère pénétrer profondément dans notre cœur. La tradition veut que les nouveaux baptisés pendant la nuit de Pâques remettent aujourd’hui encore leur habit blanc, le déposent sur l’autel et rejoignent la communauté : c’est pourquoi on appelle ce dimanche le dimanche en blanc ‘in albis’.

Mais ce geste qui marque la liturgie du jour nous rappelle que chacun d’entre nous, chaque baptisé est devenu enfant de Dieu et a revêtu l’habit blanc, a revêtu le Christ.

Le mystère de Pâques est indissociable du mystère de la Croix. Des ténèbres a jailli la vraie lumière : Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie chasse la nuit et fait lever une aube nouvelle.

Ce mystère, nous pouvons le vivre tous les jours, particulièrement en ces temps de crise où la tristesse, la peur, la colère, la crainte, … nous font vivre derrière des nuages menaçants et obscures. C’est humain et légitime. Mais pour nous chrétiens, l’obscurité du vendredi saint nous renvoie immanquablement à la Joie de Pâques. Derrière les nuages pointe la lumière du ressuscité. Il éclaire notre chemin. Et comme nous avons revêtu le Christ par notre baptême, nous sommes donc nous aussi, à sa suite et à notre échelle, lumière du monde. Soyons porteur d’Espérance !

Et telle est notre mission : voir, et faire voir à ceux qui nous entourent, cette aube nouvelle, ce printemps nouveau. Gardons toujours notre regard en direction de ces franges d’or, elles nous permettent d’affronter les nuages noirs.