Le chemin de la Miséricorde (Rudy Hainaux, SDB)

Mais quelle drôle d’idée a piqué le Pape de nous sortir une année de la miséricorde. Voilà bien un de ces mots qu’on n’ose presque plus utiliser tant il nous semble vieillot, plein de poussière…

Et si justement derrière son aspect dépassé, il nous invitait à nous dépasser.

M   comme mise en route. C’est une invitation à aller, à risquer l’aventure d’une vie d’attention et de partage. C’est oser le premier pas vers l’autre. « Viens, suis-moi », nous dit Jésus.

I    comme invitation. C’est un chemin qui nous est proposé. À nous d’y répondre librement, à notre manière, avec tout ce que nous sommes.

S   comme solidarité. C’est un chemin commun, que l’on ne peut accomplir qu’ensemble, en réglant son pas au pas de son frère, de sa sœur. C’est la volonté de se faire proche à l’image du Samaritain de l’évangile.

É   comme essentiel. Il n’est pas d’autre chemin qui nous rende toujours plus humain et donc toujours plus proche de Dieu. C’est un chemin qui donne sens.

R   comme rencontre. C’est dans la rencontre vécue en vérité que se découvrent richesses et pauvretés de ce que sont nos vies.

I    comme initiative. C’est un chemin à inventer, jamais balisé comme une autoroute sécurisante mais serpentant comme un chemin de traverse qui offre de nouveaux paysages à chaque tournant.

C   comme cœur. Avec le cœur comme GPS, l’itinéraire se construit pas à pas. Chacun puisant dans le meilleur de lui-même la direction à suivre.

O  comme ouvrir. Le chemin de la miséricorde nous invite à nous laisser toucher, à être attentifs, à ouvrir les yeux sur la réalité de notre monde, de ce que vivent nos frères, de ce que nous-mêmes, nous vivons.

R   comme rêve d’un monde plus fraternel, plus juste, plus humain. Un monde où chacune et chacun peut trouver sa place parce que tous sont présents aux attentes de chacun.

D  comme disponibilité. Un chemin d’ouverture à l’inattendu, à l’inespéré. Avancer avec la certitude que chaque instant peut me surprendre pourvu que j’y sois attentif.

E   comme énergie. Parce qu’il en faut de l’énergie pour parcourir un tel chemin.

De bonnes intentions de départ ne suffisent pas, il faut tenir, persévérer, et avancer encore.

Rudy Hainaux, SDB

Source : Le chemin de la miséricorde