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Méditons

Méditation avant le départartoff22-f2975

Ce texte, qui provient du site du Frat (Prier – Rencontrer – Chanter) , a été conçu à partir de paroles de jeunes et d’un texte de Jean Debruynne (Copyright Le Fraternel) Il est reproduit avec l’aimable autorisation des responsables du site.


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Passer sur l’autre rive
Partir
Passer sur l’autre rive
Abandonner
Quitter
Faire des choix
Faire de la place
Donner du temps
Faire de la place et donner du temps à Dieu dans ma vie
……….

Partir, comme le marin qui fait son sac et qui sait que la place est comptée à bord.
Partir et faire des choix , faire mes choix
Mais pas de ce choix qui construisent la liberté
Choisir de laisser ce qui me pèse et m’étreint.
Me libérer de ces amarres qui m’enchainent
………….

Facile à dire!
Mais pas facile de laisser là mes études, mes notes, mon travail, mes livres, une semaine de boulot, de révisions, peut-être
Oublier le bac, les stress, mes profs ou une semaine de vacances au ski avec mes copains et mes copines
Pas si facile de donner mon temps pour te rencontrer,
Pour se retrouver, et prier, et chanter
……………….

Partir, Abandonner mes préjugés, mes a priori sans retour, mes idées reçues
Mes critiques.
Ces petites violences de tous les jours
Laisser mon orgueil, mes haines et mes susceptibilités, mes égoïsmes aussi
………

Et puis il y a mes habitudes,
Mon oreiller, ma vie quotidienne, mes obligations, ces routines qui me pèsent, qui pèsent si lourd
Mais où je me réfugie si facilement.
C’est tellement simple et ça évite de voir les autres, ça m’évite de me voir

Partir
Laisser ma famille, mes parents, mes frères et sœurs,
Quitter tous ces proches, ces personnes chères, que j’emporte dans mes prières,
Abandonner aussi ces disputes, ces tensions qui éclatent parfois comme un ciel d’orage trop lourd.
S’embarquer et laisser là mon maquillage, mes bijoux,
Pas ceux fait de mascara et de fond de teint
Mais tous ceux qui me cachent des autres et m’enferment dans un personnage que je ne suis pas
……….

Laisser là ma timidité, ma mélancolie, mes soucis, mes petites crises,
Mon sale caractère parfois, l’envie de ne rien faire, mes rancunes, mes caprices, ma mauvaise humeur, ma tristesse
……….

Prendre ma place dans la barque en laissant là ma télé, mon téléphone portable, mon walk-man ou mon ordinateur.
Oublier les sonneries, les images qui filent à 100 à l’heure, les décibels à la pelle, les watts qui explosent, les écrans…
Tout ces outils qui m’empêche de communiquer, en vrai
……………….

Mais pour partir, j’emporte peu, mais j’emporte l’essentiel, mon essentiel
Mon sourire, ma bonne humeur, mon savoir, mon envie de faire et vivre un pèlerinage
………….

Dans mon sac, je garde mon désir de découvrir les autres, de partager avec d’autres jeunes, mon écoute et ma disponibilité.
Mon besoin de recevoir la foi des autres, leur espérance.Je pars avec ma joie de vivre, mon envie de vivre en groupe, d’accepter l’autre
………….

J’emmène l’envie de recadrer ma vie, de faire le point, l’envie de chercher un trésor.
Le besoin d’avoir un regard neuf.
…………

Et puis j’emporte tout ce qui colore la vie : des notes de musiques, des rires et des chants, ma guitare, de l’humour, mon entrain, du courage et de la tolérance, de la bonne humeur, de la gentillesse

Mon sac n’est pas grand, mais il y a toujours la place d’y mettre ce qui nous ouvre aux autres : mon regard, mon écoute, mon punch, l’Amour, ma disponibilité, mes prières, mes talents, mon énergie.

Ma foi.

Alors ta place est là, dans cette basilique, ce grand navire d’espérance, la coque en l’air.

Mais pourquoi avons nous donc retrouvé ce grand navire la coque en l’air?
Quel coup de mer l’a retourné?
Quel raz de marée l’a renversé?
Quel roulement de tonnerre l’a basculé?
Quel souffle de pentecôte l’a jeté sans dessus dessous?
La quille en l’air
Ce berceau renversé est il devenu un tombeau ou une autre naissance?
Navire de pierre maté d’une croix de bois.

Et si ce vaisseau s’était retourné la coque en l’air
Parce que désormais le monde est à l’envers?
Parce que les plus petits sont les plus grands
Et les derniers sont les premiers
…………………

Alors Viens !
Viens habiter les départs
ViensMonte à bord et embarque toi
Viens, il n’est jamais trop tard.
Passager migrateur
Nomade et navigateur
Viens habiter ces ponts et ces coursives
Ces impatiences et ces qui-vive
Viens habiter ce grand navire rebelle
Viens habiter ce provisoire pour y marcher en long
Viens habiter ce grand vent dans les ailes
Cette fontaine qui fait couler on nom
Viens habiter ce passage qui fait de toi un passager
Au lieu d’être un passant.

Viens habiter cette basilique
Viens habiter sous la tente
Présent et toujours absent
Et toujours en attente

Passe sur tes épaules ce grand manteau de béton
Tout ce poids d’étoiles de visage et de pain qui te libèrent.

Viens habiter ton corps
Ton chant ton geste et ton poème
Et viens
Viens t’habiter toi même.

Alors venez, dépêchez vous
Le navire va appareiller
La cloche va sonner le départ
Larguez les amarres
Venez et voyez !